Skip to content

Fin de vie: Pour la Commission d’éthique évangélique, les chrétiens doivent répondre présents

La main d'une jeune personne tint celle d'une personne âgée
© Institut Amelis
Consciente des nombreux décès vécus dans la détresse, la Commission d’éthique protestante évangélique (CEPE) encourage les chrétiens à se confier au Christ dans la vie comme dans la mort, et invite les forts à s’occuper des faibles.
Evangéliques.info

A quelques jours de la date prévue pour le vote du document final au sein de la Convention citoyenne sur la fin de vie, la Commission d’éthique protestante évangélique (CEPE) a communiqué sa position sur le sujet. Le texte voté par les 184 participants, qui devrait aboutir le 2 avril, sera quant à lui transmis au gouvernement et pourrait entraîner une évolution de la loi quant à l’aide active à mourir.

Les signataires de la CEPE évaluent dans un premier temps la manière «insatisfaisante» dont la mort est généralement vécue dans le pays, «le plus souvent à l’hôpital, hors du cadre familier de la personne, et fréquemment dans une certaine solitude». Soulignant l’insuffisance du nombre d’unités de soins palliatifs pourtant prévues par la loi sur le territoire, ils se montrent également conscients des peurs liées à une telle anticipation. Pour la CEPE, «la société et l’Eglise doivent chercher à y répondre».

Publicité

Une éthique évangélique qui sert les plus faibles

«C’est d’être accompagné qui donne la force de vivre et c’est l’abandon qui tue le désir de vivre». De plus, une vie dépendante est tout aussi digne d’être vécue qu’une vie autonome, selon l’association.
D’un point de vue chrétien, «la foi évangélique nous invite, plutôt que de se lancer dans une quête angoissée d’un contrôle sur notre vie et notre mort, à un abandon confiant au Christ dans la vie comme dans la mort», encourage-t-elle. «L’éthique évangélique nous appelle aussi à porter une attention particulière aux faibles et à rappeler aux forts leur responsabilité de ne pas user de leur pouvoir pour dominer, mais pour servir.»

Les signataires engagent ainsi les chrétiens, «avec toute personne de bonne volonté», à accompagner les personnes, les familles et les soignants en souffrance. «Cette présence à l’autre souffrant s’impose à nous. L’Evangile nous le rappelle dans le jardin de Gethsémané où Jésus lui-même n’a pas été épargné par l’angoisse de sa mort prochaine, et où l’absence de ses disciples s’est faite cruellement sentir», mesure la Commission.

Quelques chiffres issus de la Convention citoyenne dernièrement: 72% des participants ont voté «oui» à la légalisation du suicide assisté, 66% se sont prononcés en faveur de l’euthanasie, et 56% pour que l’accès au suicide assisté et à l’euthanasie soit ouvert aux mineurs.

>>Euthanasie: «L’exemple des Pays-Bas doit servir à une prise de conscience de ce qui peut arriver en France»<<

>>Le CNEF est «satisfait mais pas dupe» quant à l’issue de la Convention citoyenne sur la fin de vie<<

Thèmes liés:

Publicité