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Un nouveau record de 110 millions de personnes déplacées de force, notamment à cause du climat

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a publié mercredi 14 juin son rapport annuel sur 2022, et son constat est édifiant, avec une série de tristes records : 108,4 millions de personnes ont été forcées de fuir leur domicile. En Afrique subsaharienne, on atteint là encore des chiffres sans précédent.

Selon le rapport du HCR, le nombre de déplacés en raison des conséquences du changement climatique a quasiment triplé, notamment à la Corne de l'Afrique, qui a connu la pire période de sécheresse de son histoire. Ici, des Somaliens déplacés en ce sens, dans un campement près de Dollow, le 19 septembre 2022.
Selon le rapport du HCR, le nombre de déplacés en raison des conséquences du changement climatique a quasiment triplé, notamment à la Corne de l'Afrique, qui a connu la pire période de sécheresse de son histoire. Ici, des Somaliens déplacés en ce sens, dans un campement près de Dollow, le 19 septembre 2022. © Jerome Delay / AP
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Au total, le Haut-Commissariat des Nations unies (HCR) fait état de 16,5 millions de déplacés supplémentaires dans le monde. En Afrique subsaharienne, le nombre de réfugiés est stable, avec sept millions de personnes, le HCR a enregistré une hausse de 17% dans les déplacés internes. Les récents combats au Soudan ont encore aggravé une situation déjà rendue extraordinaire en 2022 par l'invasion de l'Ukraine par la Russie ou la crise humanitaire en Afghanistan.

Jamais le nombre total de réfugiés fuyant leur pays ou de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays n'avait atteint un tel niveau, a souligné le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU, dans son rapport annuel.

Sécheresses, inondations, tempêtes : des conséquences du changement climatique

La situation est très préoccupante pour les victimes de sécheresses, inondations, tempêtes : leur nombre a quasiment triplé, soit du jamais vu. L’année 2022 a été marquée par le phénomène la Niña, et un refroidissement dans l’est de l’océan Pacifique, entraînant une série de calamités.

La Corne de l’Afrique a connu la plus longue et plus forte sécheresse de son histoire avec cinq saisons des pluies consécutives sous la moyenne. Résultat : deux millions de déplacés en plus dans la région. Le bétail meurt, les éleveurs doivent devenir sédentaires ou changer de vie pour survivre, dit le rapport.

L’Ouest a lui été gravement impacté par des pluies trop fortes : les inondations ont touché des populations déjà déplacées par les conflits et l’insécurité alimentaire. Le Nigeria a dépassé la barre des deux millions, un record depuis une décennie, tout comme au Tchad, qui a connu les pires inondations depuis 30 ans.

« Un environnement plus hostile »

Le Niger a enregistré près de 250 000 déplacés, quasiment le double de 2021. Quant au Mali, le chiffre a presque quadruplé.

Par ailleurs, neuf millions de personnes ont été déplacées à cause des conflits, réparties dans seulement une dizaine de pays. À lui seul, la République démocratique du Congo compte 44 % des déplacés subsahariens, soit 48 % de hausse nationale. Les groupes armés ont accentué leurs attaques en Ituri et dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu avec la résurgence du M23.

Tous ces gens se heurtent à « un environnement plus hostile, en particulier en ce qui concerne les réfugiés, presque partout », a constaté le Haut-Commissaire Filippo Grandi, lors d’une conférence de presse à Genève.

Le rapport donne néanmoins de rares tendances positives, avec des baisses constatées en Éthiopie et au Soudan du Sud.

► À lire aussi : La sécheresse record dans la Corne de l'Afrique due au réchauffement climatique, selon un rapport

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