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Pour Emmanuel Macron, la difficile quête d’un interlocuteur représentatif de l’islam de France

Le président de la République a reçu jeudi les membres du Forum de l’islam de France qui a vocation à prendre la relève du Conseil français du culte musulman.

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Publié le 16 février 2023 à 18h07, modifié le 17 février 2023 à 09h42

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Le président de la République, Emmanuel Macron, prononce un discours pendant une réunion plénière du Forum de l’islam de France à l’Elysée, à Paris, le 16 février 2023.

Il a tenu à les recevoir en grande pompe à l’Elysée. Comme si le président de la République, Emmanuel Macron, qui accueillait jeudi 16 février les membres du Forum de l’islam de France (Forif), structure lancée il y a un an pour organiser le dialogue avec l’islam, souhaitait reprendre médiatiquement la main sur un dossier porté jusqu’à présent par son ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Comme si aussi, en organisant cette rencontre un jour de grève nationale contre la réforme des retraites, il voulait rappeler aux Français que les affaires du pays continuaient à être gérées. En l’occurrence, celles d’un islam avec lequel l’Etat a du mal à trouver les bonnes méthodes de communication.

Désireux, comme il le répète en bien des domaines, de montrer qu’il sait « marcher sur ses deux jambes », Emmanuel Macron a tenté, avec la création de cette plate-forme, de ne pas adresser qu’un message sécuritaire aux citoyens de cette confession. Le Forif, explique-t-on à l’Elysée, est en effet appelé à partir de la base, donc à un niveau départemental avec des représentants qui en sont issus, afin de plancher sur les problèmes concrets des musulmans français.

Jeudi, les groupes qui travaillent depuis un an sur quatre sujets phares ont rendu leurs conclusions et formulé des propositions sur quatre grands thèmes : la formation des imams, la sécurisation des lieux de culte, la gestion des aumôneries et enfin la compréhension par les associations locales cultuelles de la loi séparatisme et leur rapport au droit.

Si aucune annonce fracassante n’a été faite, des avancées semblent avoir été permises par ce forum, notamment en ce qui concerne la difficulté d’accès des associations musulmanes aux comptes en banque. Selon Sandrine Oddon, rapporteuse du groupe de travail sur le droit, 22 % d’entre elles expliquent avoir trouvé porte close lorsqu’elles ont voulu s’adresser à des institutions bancaires. 27 % ont vu leurs comptes fermés. Le Forif a permis pour tenter d’y remédier « l’ouverture d’un dialogue avec la direction générale du Trésor et la fédération bancaire française » afin de faciliter ces relations compliquées.

Phrase ambiguë

Pour le reste, ce sont pour l’instant surtout des guides pratiques à l’intention des organismes musulmans, parfois de toute petite taille, qui ont été développés. Ont aussi été formulées des propositions notamment sur le statut des imams qui va devoir être repensé. Mais jeudi, l’essentiel n’était pas seulement là.

Car outre ces chantiers techniques qui ont bien sûr leur importance, le Forif, voulu pérenne par Emmanuel Macron, a surtout vocation à prendre la relève du Conseil français du culte musulman (CFCM), crée en 2003 par Nicolas Sarkozy, dans sa fonction d’organe de dialogue entre le gouvernement et l’islam de France. Une institution qui aura vécu et à laquelle beaucoup reprochent ses incessantes divisions et la présence trop forte d’une influence étrangère sur les fédérations qui la composent, avec en particulier l’Algérie, le Maroc et la Turquie en ligne de mire.

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